mercredi 21 mai 2014

LES PREMIERS TEMPS

              (je reviens après quelques mois d'absences suite à une indisponibilité temporaire)

LES PREMIERS  TEMPS
 Pour en revenir à notre précédent article , une fois donc   ces risques pris je me retrouve  porteur du virus qui, il y a encore quelques années ne laissait aucun espoir de survie . Voila donc toute ma vie anéantie . Plus aucune perspective , rien à quoi me raccrocher . Je dois non seulement subir les dégâts de la maladie , mais encore ceux de la stigmatisation ,de la discrimination et de l'isolement . C'est un rude combat . Il faut l'avoir vécu pour le comprendre . Que dire à propos ? On a l'impression de tomber dans un gouffre sans fond.  Pour la famille et l'entourage proche c'est bien fait pour nous ; d'autant plus que c'est  nous même qui nous sommes  exposés à cela et généralement personne ne veut nous redonner espoir ; on a l'impression que chaque frère , chaque sœur , chaque cousin ou cousine guette furieusement le moment où la fameuse diarrhée va commencer . Tout le monde guette le début de la fin .

Je ne sais pas ce qu'il en est dans les autres contrées mais il faut avouer qu'à l'Ouest Cameroun , plus précisément chez les bamilékés , il ne faut rien espérer  de son entourage proche qui est le premier à vous montrer du doigts . Comme je l'ai dit c'est comme si la souffrance morale qui accompagne cette terrible maladie  donne un plaisir sadique à nos frères. 

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